À retenir :
- La formation continue est un processus de continuité du soin et de la pratique.
- Elle permet de développer posture, maturité clinique et savoir-être au-delà des compétences techniques.
- TIMÉLIA organise ses formations autour de valeurs : relation, éthique, réflexivité, et non seulement de thématiques techniques.
- L’objectif : soutenir les orthophonistes, réfléchir à leur pratique et prendre soin du patient tout en prenant soin de soi.
On parle souvent de formation continue comme d’une obligation administrative. Une case à cocher chaque année pour se mettre en conformité avec le DPC. Mais chez TIMÉLIA, cette vision est beaucoup trop réductrice. La formation, pour nous, est une histoire de continuité. Une continuité du soin, de l’apprentissage, et finalement une continuité de la relation que l’orthophoniste entretient avec sa pratique.
Dans un précédent article, nous évoquions déjà l’idée d’une complémentarité naturelle entre la formation initiale et la formation continue.
Lire l’article précédent ici
Aujourd’hui, nous voulons aller plus loin et expliquer en quoi cette continuité est essentielle, non seulement pour répondre aux exigences du métier, mais surtout pour se sentir aligné, confiant et serein dans la pratique clinique.
Au-delà des compétences techniques : la maturité clinique
Pendant la formation initiale, l’objectif est clair : transmettre aux futur·es orthophonistes les bases techniques, théoriques et méthodologiques du métier. Mais tous les professionnels le savent : savoir évaluer et rééduquer ne suffit pas à « faire soin ».
Le soin, c’est une posture.
Un savoir-être.
Une capacité à accueillir l’autre, à écouter ce qui se dit et ce qui ne se dit pas, à gérer la complexité émotionnelle d’une situation.
Et ça, aucune formation initiale ne peut le figer dans un programme.
Ça se construit.
Dans la durée.
À travers l’expérience, les tâtonnements, les échanges, et ces espaces si précieux où l’on peut déposer ce que l’on vit au quotidien.
C’est précisément là que la formation continue prend tout son sens. Elle devient un soutien : un lieu où réfléchir à sa pratique, où comprendre ce qui se rejoue dans une relation thérapeutique, où trouver des repères, de la respiration, de l’inspiration.
Pourquoi classer nos formations n’a pas été si simple
Depuis quelque temps, chez TIMÉLIA, nous cherchions à mieux exprimer ce qui donne sa cohérence à notre catalogue. Spontanément, nous avons commencé par ce que tout le monde fait : classer nos formations par thématiques issues de la nomenclature. Langage oral, cognition mathématique, oralité, neurocognition… Cela semblait logique.
Sauf que… rien ne fonctionnait vraiment.
Certaines formations pouvaient appartenir à plusieurs catégories. D’autres semblaient ne rentrer dans aucune. Et surtout, cette classification ne disait rien de ce qui guide réellement notre travail.
C’est là que nous avons compris une chose essentielle :
- Notre catalogue n’est pas construit pour répondre d’abord à une logique de pathologies.
- Il se structure autour de valeurs.
Des valeurs qui parlent de relation, d’éthique, de posture clinique, d’alliance thérapeutique, de partages, de partenariat, de réflexivité. Ce sont ces valeurs qui ont inspiré le choix des formateur·rices, le contenu des programmes, les formats proposés.
En d’autres termes, notre offre n’est pas une « mise à jour technique » du métier.
C’est un espace où le soin et la personne qui soigne se rencontrent.
Deux lectures possibles : technique ou sensible ?
Voici les deux modes de classification qui ont émergé :
1) La classification « nomenclature » (technique)
- Langage oral et écrit
- Cognition mathématique
- Oralité et fonctions sensorielles
- Troubles neurocognitifs
- Troubles de la parole et auditions
- Innovations professionnelles
Elle est fonctionnelle… mais elle ne dit rien de l’âme de TIMÉLIA.
2) La classification « valeurs TIMÉLIA » (sens et culture du soin)
- Clinique et rééducation
- Langue, parole et cognition
- Approches transversales et partenariales
- Populations spécifiques
- Développement professionnel et organisation
- Éthique, inclusion et culture du soin
Et là, tout prend sens.
Pas seulement parce que toutes les formations trouvent leur place. Mais surtout parce que chacune pourrait, selon l’angle, appartenir à plusieurs catégories. Ce qui reflète la réalité de la clinique : un espace vivant, mouvant, interdisciplinaire.
Ce que révèle vraiment cette manière de voir
Lire notre catalogue à travers nos valeurs, c’est comprendre ce que nous voulons transmettre : une vision du soin qui dépasse les compétences techniques. Une vision qui soutient les orthophonistes dans leur globalité : dans leur posture professionnelle, leur relation au patient, leur manière de s’inscrire dans un écosystème de soin, leurs besoins d’appui et de ressourcement.
Nous ne cherchons pas à couvrir « tout le champ de compétence » de la profession. Les orthophonistes maîtrisent déjà ces compétences en tant que titulaires du CCO. Notre mission, à nous, est ailleurs :
- Aider à construire une démarche clinique confiante et alignée
- Renforcer la capacité à se situer et à ajuster sa posture
- Offrir des espaces où déposer, réfléchir, questionner
- Permettre de prendre soin du patient… et de soi-même
Parce qu’un soin de qualité n’est possible que si le professionnel se sent soutenu, reconnu, et capable d’agir avec justesse et humanité dans la relation.
En conclusion : la formation comme fil de continuité
Chez TIMÉLIA, nous considérons que la formation n’est pas un événement ponctuel mais un continuum. Un chemin qui relie la technicité du métier à la profondeur de la pratique clinique. Un fil qui relie les savoirs aux émotions, les compétences à la posture, les outils au sens.
En pensant notre catalogue à partir de nos valeurs, nous assumons pleinement ce que nous sommes :
Un organisme qui accompagne les orthophonistes dans la durée, pour les aider à exercer un soin riche, vivant, humain, un soin où l’on se tient au plus près des besoins du patient, tout en restant au plus près de soi-même.